Le but de cet article n’est pas de vous dire que les profesionnels ne peuvent pas vous aidez lors de la mise en place de votre régime d’éviction contre les allergies et les intolérances ! Au contraire, plusieurs sont compétents, compatissant et de puissant alliés dans l’univers des allergies et intolérances alimentaires.
Par contre, il est aussi important de ne pas prendre tout ce qu’ils disent pour du «cash». De vous posez des questions ou même demander un deuxième avis. Surtout si vous ne vous sentez pas écouter et respecter lors de la consultation. Il ne s’agit pas de les discréditer, mais de vous rappeler que les professionnels ne sont pas infaillibles! Vous avez le droit de poser des questions sur des choses qui vous paraissent complexes.
Les professionnels de la santé sont également des gens que nous «engageons» (via notre carte d’assurance maladie). Ils sont là pour nous appuyer dans le travail difficile de garder un enfant en pleine santé. Il ce peut que le «fit» ne soit pas bon. Parfois, vous avez à changer de professionnel pour obtenir le soutient dont vous avez besoin. En fin de compte, le but n’est pas de paraître savant, mais de comprendre ce qui convient le mieux à votre enfant. Les médecins peuvent parfois se tromper, tout comme vous et moi. Un dissonance de valeurs peut également causer des tensions. Il arrive qu’on cesse de consulter car nous ne nous sentons pas écouter. Cela peut, à long terme, nuire à la santé de l’enfant qui a besoin d’un suivi.
Lorsque nous abordons les questions de nutrition et d’allaitement, il arrive souvent que les médecins généralistes manquent de connaissances approfondies. En effet, leur formation comprend environ 7 heures de cours sur la nutrition et seulement 3 heures sur l’allaitement.
En tant que mère allaitante qui prend soin de son bébé depuis sa naissance, vous avez acquis une expérience inestimable. Parfois, les médecins minimisent les symptômes de votre bébé en utilisant des explications simplistes. On entend souvent : “c’est normal, son clapet est immature” en cas de vomissements en jet. Ou encore : “donnez-lui des médicaments ou des céréales” pour résoudre les problèmes de reflux. Cependant, certaines de ces explications ne sont pas satisfaisantes et voici rapidement pourquoi.
- Lorsque votre bébé souffre de vomissements en jet? Il est important de comprendre que l’immaturité du clapet gastrique est normale chez les nourrissons de moins de 12 mois. Cependant, ce n’est pas une excuse pour des vomissements excessifs et douloureux. Les bébés ne devraient pas vomir de façon spectaculaire. Les raisons de ces symptômes sont multiples, mais un clapet immature n’en est pas nécessairement la cause.
- Donner des céréales n’est pas une solution non plus. Elles sont difficiles à digérer pour bébés qui ne possèdent pas les enzymes digestives nécessaires. De plus, il n’y a pas de preuve convaincante que l’introduction précoce de la nourriture ait des effets bénéfiques sur le reflux. Des études de cas récentes n’ont pas montré d’amélioration significative, ou même des effets négatifs.
- Lorsque votre bébé présente du mucus dans chaque selles, il est essentiel de ne pas accepter des explications simplistes telles que “c’est juste des dents ou un rhume “. Le mucus dans les selles peut être un signe de défense du corps contre des attaques. On parle de virus, de bactéries ou encore d’allergènes. Il est important de comprendre que ces réactions ont une raison d’être. Le mucus peut également être présent lors de la poussée dentaire. La salive devient plus acide, ce qui entraîne une augmentation de la production de mucus pour protéger le système digestif. Bien que la présence occasionnelle de grande quantité de mucus puisse être normale, elle ne devrait pas être constante. Cela peut indiquer une réaction du corps et une augmentation de l’inflammation. À long terme, cela est susceptible de provoquer des problèmes plus graves.
- En ce qui concerne l‘eczéma, les crèmes de cortisone ne sont pas une solution miracle. L’eczéma est, tout comme le mucus, une réaction inflammatoire. L’eczéma, également connu sous le nom de dermatite atopique, est une affection cutanée courante qui peut être liée aux allergies. Les personnes souffrant d’eczéma ont souvent une peau sèche, irritée et sujette aux éruptions cutanées. L’inflammation de la peau dans l’eczéma peut être déclenchée ou exacerbée par des allergies alimentaires ou environnementales. Les allergènes tels que les protéines du lait de vache, les œufs, le blé, le pollen, les acariens, les moisissures et d’autres substances peuvent provoquer des réactions allergiques, entraînant des poussées d’eczéma. Il est essentiel d’identifier et de gérer les déclencheurs allergènes pour réduire les symptômes de l’eczéma et améliorer la qualité de vie des personnes touchées.
Les médecins ont parfois du mal à accepter que l’alimentation de la mère ait un impact sur la composition du lait maternel. Certaines mères se voient conseiller de supprimer les produits laitiers. Parfois le soya. Mais elles sont souvent laissées sans soutien ni explication. Les études sur la santé digestive, l’alimentation et le reflux chez les nourrissons ont connu de nombreuses avancées au cours des 15 dernières années. Cela fait que les directives changent constamment et évolueront probablement encore.
Il est important de comprendre que tout ce que la mère consomme, que ce soit un médicament, un aliment ou une boisson, se retrouve dans le lait maternel. Lors de la digestion, des acides aminés passent normalement dans le sang de la mère pour nourrir son propre corps. Parfois, la mère peut tolérer un aliment moins bien sans s’en rendre compte. Elle laissera alors passer des protéines et d’autres composants partiellement digérés directement dans son sang. Cela les fera également apparaître dans le lait maternel qui sera alors plus difficile à digérer pour le bébé. Causant une irritation du système digestif, des symptômes tels que le reflux, les régurgitations excessives, le mucus ou le sang dans les selles, les selles explosives, le refus de se coucher sur le dos, les coliques intenses, le rejet du sein ou du biberon, les crampes intestinales et d’autres symptômes.
Il est essentiel de comprendre que ces symptômes indiquent que le bébé ne se sent pas bien. Souvent, les mères se sentent épuisées et cherchent de l’aide médicale, mais elles ne reçoivent que peu de soutien. Vous devez savoir que des solutions sont disponibles, même si vous n’avez pas l’aide d’un médecin.
Pour détecter les allergies et intolérances de votre enfants, vous devez respecter ses différentes étapes. Il est primordial de ce faire accompagner par un(e) nutritionniste ou un(e) technicien(ne) en diététique afin d’éviter les carences alimentaires, principalement pour la maman qui allaite.
**Première étape – Journal de bord détaillé**
La première étape consiste à tenir un journal de bord complet. Vous devez tout y noter, notamment ce que vous mangez, les compléments que vous prenez pour vous et pour le bébé, les heures des tétées, la couleur et la consistance des selles, la présence de sang ou de mucus, les heures de sommeil, l’humeur du bébé, l’état de sa peau, la fréquence du reflux et bien d’autres détails. Les coupables les plus fréquents sont souvent les protéines du lait de vache (PLV), les protéines bovines (PB) et le soya.
Il est recommandé de les éliminer complètement de votre alimentation pendant au moins trois semaines. Le tout en continuant à tenir le journal. Si votre bébé ne montre pas d’amélioration, passez à la deuxième étape. Si votre bébé va mieux, le conseille généralement fournis par les professionnel est de lui accorder au moins six mois de pause de cet aliment pour permettre à son système digestif de se rétablir. Ensuite, vous pourrez envisager de réintroduire ces aliments avec le soutien de votre professionnel.
**Deuxième étape – Analyse**
Si, même après avoir éliminé les PLV, PB et soja, la situation ne s’est pas améliorée, il est temps de passer à l’analyse. Les symptômes de votre bébé peuvent être liés à d’autres aliments couramment consommés, tels que les œufs, l’avoine ou le maïs. L’analyse de votre journal de bord sur une période d’au moins trois semaines peut vous aider à identifier les tendances et à repérer les aliments qui pourraient être responsables de ces symptômes. Si vous avez du mal à comprendre les tendances, n’hésitez pas à demander une analyse de journal de bord à votre professionnel une fois que vous avez au moins cinq semaines d’informations.
**Troisième étape – Les essais**
La détection des allergies alimentaires n’est pas une science exacte, elle nécessite des tests. Vous devrez essayer de retirer un aliment pour voir si cela améliore la situation. Puis examiner les résultats dans votre journal de bord. Cela peut prendre du temps ou être assez rapide. Il est essentiel de ne pas réintroduire les aliments précédemment exclus avant d’avoir la situation sous contrôle. Plus vous consommerez d’aliments, surtout ceux qui contiennent de nombreuses substances, plus il sera difficile de déterminer les responsables dans votre analyse. Il est donc recommander de manger simplement le temps de la détection. Priosiser les repas composer d’une protéine, un féculent et quelques légumes plutôt que des aliments ultra transformer contenant de grande liste d’ingrédients. Préférer les muffins maison à ceux du commerce par exemple.
**Quatrième étape – La réintroduction**
Lorsque votre bébé est stable depuis plusieurs mois, vous pourrez envisager de réintroduire les aliments un par un. Il existe différentes méthodes pour ce faire. Certaines mères commencent par introduire ces aliments dans leur propre alimentation afin de factionner les protéine et les rendre plus digeste pour bébé. D’autres préfèrent les introduire directement chez le bébé dès qu’il est en âge de manger des solides. Personnellement, je recommande fortement cette 2e méthode. Cela permet d’éviter de brouiller les cartes et de contaminer le lait de maman en cas de réaction. De plus, ce n’est pas certifié que l’aliment passera quand l’enfant le consommera à son tour, il faut donc faire 2 introduction pour le même aliment.
Peu importe la méthode que vous choisissez, assurez-vous de procéder progressivement et surveillez attentivement les réactions lors des réintroductions. N’hésitez pas à demander de l’aide si vous en avez besoin, car la réintroduction doit être réalisée avec précaution. Un suivi par un allergologue, une nutritionniste ou un pédiatre sera nécessaire avant de procéder.
Je comprends que ce processus puisse sembler complexe, mais en fin de compte, il s’agit de manger de manière simple et de s’éloigner autant que possible des aliments transformés. N’oubliez jamais d’écouter votre instinct de mère, même si votre médecin ou votre entourage vous disent le contraire. Ayez confiance en vous, car vous savez mieux que quiconque ce qui est bon pour votre enfant.
Bon courage !
Sources et lectures intéressantes :
https://www.santemagazine.fr/actualites/selon-une-etude-les-ipp-en-cas-de-reflux-gastrique-chez-le-bebe-augmenteraient-le-risque-dinfection-1032441
https://www.doctissimo.fr/html/grossesse/bebe/bobos/articles/15298-medicaments-rgo-enfant.htm